Les différences entre Duphaston et Clomid pour la fertilité

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Bienvenue dans cet article sur les médicaments clomid et duphaston.

Disclaimer: Il est important de rappeler que les informations et conseils que je partage en tant que naturopathe sont donnés à titre informatif uniquement et ne remplacent en aucun cas une consultation médicale professionnelle. Je ne suis pas autorisé à prescrire ou modifier des traitements médicaux. En aucun cas, mes conseils ne doivent être considérés comme une alternative à un traitement médical professionnel.

Avant toute chose, je vais vous faire un petit rappel de la façon dont se déroule un cycle menstruel et de ce qu’est l’ovulation, afin de remettre les choses dans leur contexte:

À chaque cycle, le cerveau (qui contrôle le cycle menstruel) produit une hormone: la GnRH. L’hypothalamus envoie alors un message à l’hypophyse pour lancer le coup de feu de départ.

Il produit alors de la FSH, hormone qui est envoyée aux ovaires pour leur dire de stimuler les follicules. Ces follicules vont alors produire une hormone qui est les œstrogènes afin de préparer le corps à une grossesse.

Un follicule va devenir mature et va produire énormément d’œstrogène. Le cerveau reçoit ce message et décide de produire la LH qui va annoncer à l’ovaire qu‘il peut libérer l’ovule (le follicule mature) en question.

L’ovocyte est alors libéré et voilà l’ovulation !! TADAM!

Clomid

Dans un premier temps, je vais vous parler du Clomid, médicament prescrit s’il y a une insuffisance en œstrogènes ou un problème de fertilité, des cycles anovulatoires…

Donc, il y a clairement un problème d’échanges entre l’hypophyse et les ovaires. Les messages passent mal ou carrément pas dans certains cas.

Comment il fonctionne : Problème d’échanges ne veut pas dire aucune hormone produite, mais le Clomid va envoyer un message au cerveau en lui disant qu’aucune hormone (ni la FSH, ni les œstrogènes, et encore moins la LH) n’est produite.

Alors le cerveau, bête et méchant, va alors demander à l’hypophyse de travailler encore plus et produire encore plus de FSH. En contrepartie, les ovaires qui recevaient déjà de la FSH vont en recevoir encore plus et vont alors booster la maturation des follicules.

Les œstrogènes vont donc être produits en plus grande quantité.

C’est une question de mensonge, en premier lieu, pour permettre d’avoir une plus grande production d’œstrogènes afin de lancer une belle ovulation.

Duphaston

Je vais vous parler maintenant du Duphaston, qui est malheureusement prescrit sans expliquer réellement comment il fonctionne.

Ce qui entraîne une mauvaise prise ou des espoirs en matière de fertilité ou de cycle menstruel.

Donc, comme vous le savez, le Duphaston est un médicament prescrit par votre gynécologue contenant une hormone de synthèse qui agit plus ou moins comme la progestérone (dydrogestérone).

Étant des molécules de synthèse, il est bien évidemment différent de la vraie progestérone produite par le corps jaune après une ovulation.

Il est souvent prescrit pour soutenir la progestérone en phase postovulatoire car on a pu constater une insuffisance en progestérone ou vous êtes en protocole PMA (procréation médicalement assistée), ou même pendant les premiers mois de grossesse pour éviter un arrêt de grossesse. Il peut également être prescrit si vous souffrez de SOPK, ou si vous avez des cycles anovulatoires (sans ovulation, pour faire relancer un cycle).

Ce qui est important de comprendre, c’est qu’il doit être pris après une ovulation car étant donné qu’il contient de la progestérone (hormone produite après l’ovulation, on est OK sur ça?).

Lorsqu’il est prescrit à des femmes ayant des cycles irréguliers, longs ou anovulatoires, cela devient plus compliqué de le prendre après une ovulation validée.

🤔 Qu’est-ce qu’une ovulation validée ? 🤔 C’est quand on est sûr que notre ovulation a bien eu lieu, grâce à la méthode d’observation des cycles, par exemple, ou à une échographie et un bilan hormonal…

Le médecin va alors vous conseiller de prendre du Duphaston pour faire revenir vos menstruations. On va vous dire de le prendre à partir du 15ème jour de votre cycle (!!!) pendant une dizaine de jours. L’hormone de synthèse va simuler une phase lutéale (postovulatoire), et quand vous l’arrêterez, magie magie, vous avez vos règles (grâce à la chute de cette progestérone de synthèse). PS : Comme pour la pilule !

Donc, en fait, vous avez eu des fausses règles ! Qui dit fausses règles, dit pas d’ovulation. C’est logique, non ? Car les règles arrivent environ 11 à 16 jours après l’ovulation due à la chute de la progestérone (qui a été produite par le corps jaune, corps jaune je rappelle est la coquille de l’ovule qui a été libérée). Est-ce que ça fait plus de sens ?

Étant donné que vous avez des cycles irréguliers, je ne pense pas (ou alors par chance extrême) que vous avez ovulé avant la prise du Duphaston. (Et même si vos cycles étaient réguliers, je vous rassure que peu de femmes ont leur ovulation le jour 14 de leur cycle!)

Un cycle est considéré comme normal lorsqu’il ne dépasse pas 35 jours au total.

Donc le corps était en train de préparer une ovulation, mais vous l’en aviez empêché en lui donnant de la progestérone (qui est normalement là uniquement en phase post-ovulatoire).

Petit rappel sur les hormones :

  • Les œstrogènes font mûrir les follicules et l’endomètre.
  • La progestérone, elle, vient bloquer une éventuelle nouvelle ovulation, elle conserve l’endomètre au chaud pour une éventuelle grossesse.

Le rôle de la progestérone est donc d’empêcher qu’un nouveau cycle ne se crée (en plus de maintenir un nid douillet pour un petit bébé). Donc d’empêcher une ovulation… Super job si vous n’avez pas encore ovulé…Donc totalement contre productif

Alors si on vous a prescrit Duphaston, prenez le après votre ovulation validée.

La symptothermie (méthode d’observation des cycles) est un outil incroyable pour permettre de repérer une phase fertile, puis de valider ensuite son ovulation.🌟

Et là le Duphaston à alors grandement sa place, car il va soutenir la progestérone.

autres médicaments souvent prescrits

Puregon et Ovitrelle sont des médicaments utilisés pour stimuler l’ovulation chez les femmes qui ont des difficultés à concevoir. Ils contiennent tous deux des hormones gonadotrophines, qui sont similaires à celles produites naturellement par l’hypophyse.

Puregon contient de la FSH (hormone folliculo-stimulante) synthétisée par génie génétique. Cette hormone agit directement sur les ovaires pour stimuler la croissance et la maturation des follicules, qui contiennent les ovules. En augmentant les niveaux de FSH dans le corps, Puregon peut aider à induire l’ovulation chez les femmes qui n’ovulent pas régulièrement ou qui ont des problèmes de fertilité.

Ovitrelle, quant à lui, contient de l’hormone LH (hormone lutéinisante) synthétisée par génie génétique. Cette hormone déclenche la libération de l’ovule mature des follicules dans les ovaires, c’est-à-dire l’ovulation. Ovitrelle est généralement administré après une période de traitement avec Puregon pour déclencher l’ovulation.

Le mode d’action de Puregon et Ovitrelle est donc de stimuler la croissance des follicules et de déclencher l’ovulation, ce qui augmente les chances de conception chez les femmes qui ont des problèmes de fertilité.

 

Ressources supplémentaires : 💬

  1. “Dydrogesterone for menstrual disorders” – étude publiée dans la revue Cochrane Database of Systematic Reviews : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6461329/
  2. “The role of dydrogesterone in threatened abortion and recurrent pregnancy loss: A systematic review” – étude publiée dans la revue Taiwanese Journal of Obstetrics and Gynecology : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1028455915001826
  3. “Effect of dydrogesterone on clinical pregnancy rate in women with recurrent miscarriage: a systematic review and meta-analysis” – étude publiée dans la revue Reproductive BioMedicine Online : https://www.rbmojournal.com/article/S1472-6483(18)30625-9/fulltext
  4. “Dydrogesterone for luteal phase support in assisted reproduction cycles” – étude publiée dans la revue Cochrane Database of Systematic Reviews : https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD011782.pub3/full

 

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